Tout d'abord, ne pas se laisser impressionner par les 650 pages du roman... ni par les 100 premières pages où franchement, on a du mal à suivre et où on ne comprend pas tout. Enfin, la traduction est parfois lourde et compliquée.
Mais passé outre tout ça, on découvre un polar passionnant, bien ficelé, et des rebondissements jusqu'à la dernière page. Franchement, impossible de trouver le coupable (en tout cas en ce qui me concerne, je suis totalement passée à côté et donc agréablement surprise).
Vous l'aurez compris, l'intrigue tourne autour de Dante Alighieri et son oeuvre: "La Divine Comédie":
1865: Pour les 600 ans de la mort de l'auteur, un célèbre poète de Boston ("Bean City") en Nouvelle-Angleterre, Longfellow,, accompagné par ses 3 plus proches comparses: Fields, Lowell et Holmes (respectivement éditeur, professeur, médecin, mais aussi poètes) et réunis en société secrète chaque semaine ("Le cercle des Amis de Dante") a pour objectif de faire paraîre la traduction de "l'Enfer", "le Purgatoire" et "le Paradis", afin de faire découvrir l'oeuvre, le chef-d'oeuvre, à l'Amérique! Leurs points communs: parler italien couramment et être passionnés par Dante et la prise de conscience qu'il a fait prendre au monde via une expérience inédite.
Toutefois, leur parcours va être semé d'embûches, car certaines autorités bien pensantes, notamment la Direction de l'Université Harvard, vont tout faire pour les en dissuader, car ils voient dans la "Divine Comédie" une propagande en faveur du catholicisme et des moeurs dépravées de l'Italie.
En plus, une série de meurtres sur des personnes influentes de Boston vont se révéler inquiétantes, car le procédé correspond en tout point à ceux retracés dans les différents chants de Dante.
Les 4 amis, aidés par le 1er policier noir de l'histoire de la ville, Nicholas Rey, vont alors se lancer dans l'enquête, à corps perdu, au peril de leurs vies.
Un polar haletant, avec des références historiques et littéraires intéressantes, des descriptions de la guerre, l'intégration des immigrants aux Etats-unis, la peur de la nouveauté et des nouvelles religions, de nouveaux courants de pensée... Et bien sûr, des extraits en italien et traduits de "La Divine Comédie".
Quelques bonnes phrases:
"Faire quoi que ce soit de valable, cela coûte de la sueur, cela coûte des nerfs, et cela coûte du phosphore".
Toute 1ère ligne du poème de Dante: "Au chemin du milieu de notre vie... je me trouverai dans une forêt sombre, la route où l'on va droit s'étant perdue". En référence à Isaïe verset 38, 10: "Vers le milieu de notre vie, tous autant que nous sommes, nous entreprendrons un voyage qui nous conduit à un enfer qui est le nôtre".
A méditer...