Aujourd’hui avait lieu la sortie du tout nouveau film de Nicolas Bedos: « Mascarade ».
Après « La belle époque » et « OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire », ce dernier opus avait été présenté cette année à Cannes hors compétition pour la cérémonie de clôture du Festival. Sa sortie était donc très attendue et la salle était comble.
Ce film présente de nombreux atouts et on comprend tout à fait que les spectateurs se soient déplacés en nombre. Réunissant des acteurs prestigieux tels que Pierre Niney, François Cluzet, Nicolas Briancon, Emmanuelle Devos, Laura Morante, la sublime et trop rare Marine Vatch, il signe aussi et surtout le retour de la magnifique Isabelle Adjani.
Parfaite! Aussi bien physiquement que dans son jeu. Elle n’est ni trop, ni pas assez, juste jusqu’au bout des ongles.
Elle endosse un rôle un peu « casse-gueule » car elle y incarne une comédienne en fin de carrière, qui peine à décrocher des rôles, qui doit se mettre en scène sans arrêt et « acheter » ses amis pour ne pas tomber dans l’oubli. On surfe sur le fil entre le rôle de composition écrit pour elle, la Diva, la mega Star, et son propre rôle. Adjani joue Adjani mais qui n’est pas tout à fait elle.
Il faut beaucoup d’humilité et d’autodérision car outre sa carrière déclinante, sa relations amoureuse n’est pas des plus brillantes non plus (dans le film, je précise).
Une chose est sûre, Isabelle is back! C’est une diva, sans écraser ni faire de l’ombre à ses partenaires. L’équilibre des rôles est bien orchestré.
L’histoire:
« Sur la Côte d’Azur, et notamment à Nice, les gens s’ennuient. Alors ils jouent à être ou à paraître. Les riches sont trop riches, les non riches convoitent l’avoir des autres. On manipule, on fait croire ».
C’est le teasing du film et il est efficace. Nul besoin d’en rajouter.
Mon avis:
Tout est beau: les paysages, les lumières, les acteurs, le langage, les dialogues, les décors, les bijoux, … L’esthétisme est poussé à l’extrême.
L’histoire est intéressante et le scénario intelligent. Nicolas Bedos fait du cinéma qui nous fait rêver. C est résolument moderne, avec les codes du cinéma italien et de la Nouvelle Vague. Il y a du Chabrol et du Godard là dedans. La relève du cinéma français est bien là.
Sortie: 1er novembre 2022