Ce roman me faisait de l’œil depuis longtemps… les quais de trains en redoublaient de publicité, il trônait en tête de gondoles de tous les Relay, Fnac et autres librairies. Et valeur sûre , il avait reçu le «Prix du premier roman ».
Je n’avais pas lu la 4eme de couv’, je voulais juste être happée par la surprise du talent de l’auteure, et me glisser dans une histoire d’amour.
Les premières phrases m’ont tout de suite conquise, je me sentais si proche de cette femme, et j’espérais qu’elle m’en apprendrait plus sur mon propre mari et mon propre couple.
Sous forme de confession ou de journal intime, la protagoniste de l’histoire raconte dans les moindres faits et gestes, passions et sentiments exacerbés, le déroulé d’une semaine de sa vie.
Mariée et mère de deux enfants, prof de français jouissant confort de vie aisée, elle vise l’amour absolu; celui des premiers jours qui durerait toujours sans être touchée par le délit d’habitude ni le manque de surprise. Elle veut que son mari la désire, l’aime et l’admire avec autant de force que s’ils venaient de se rencontrer, s’ils ne savaient rien de l’autre et voudraient combler ce manque. Et pour se faire, use de petits stratagèmes longuement pensés et étudiés.
Mon avis:
Histoire d’amour, vraiment ? Ça y ressemble par les intentions certes, mais pas vraiment par les actes. La cause est belle et je pense que nous en rêvons tous. Sauf que les actions mises en place pour y arriver laissent à désirer. Pour moi, elle est égocentrique , possessive et manipulatrice. Elle n’est pas amoureuse de son homme, elle est amoureuse du fait qu’il est amoureux d’elle. Et elle est prête à tout pour le tester. Quitte à délaisser ses enfants pour lesquels elle n’a pas vraiment l’instinct maternel.
Pour ma part, j’ai trouvé son attitude et son moi-profond dérangeants, voire pathologique s.
Plus d’une fois j’ai voulu fermer le livre pour ne pas y revenir. Mais le talent de l’auteure fait qu’on ne peut pas s’arrêter et que les pages s’enchaînent à une allure folle. On est totalement accro (tout en étant mal à l’aise), on veut savoir où ça nous mène et comment ça va se finir. Pour résumer, je dirai que ce roman est diaboliquement addictif.
Et rien que pour ça, la fin vaut son pesant d’or, comme on dit! « L’arroseur arrosé », «tél est pris qui croyait prendre »…. C’est un grand roman sur l’art de la manipulation à plusieurs étages.
Vous reprendrez bien un peu de machiavélisme ? C’est ce qui a mon sens peut expliquer le succès du livre….
A lire pour découvrir et essayer de comprendre ce qui lui vaut autant de critiques dithyrambiques.
Ça m’intrigue encore… suis-je passé à côté de l’essentiel ?