"Caïssa", d'où cela peut-il bien venir. Parce-qu'Albane Mondétour est la reine des énigmes, dans ses titres notamment... Rappelez-vous "Ométeotl"...
Alors, rien de mieux qu'une petite recherche Wikipédia, et voici ce que j'ai trouvé: "
Caïssa est une dryade mythique de Thrace, représentée comme la déesse du jeu d'échecs. Le mythe de Caïssa n'existe pas dans l'époque antique, il provient d'un poème nommé Caissa: or The Game of Chess écrit en hexamètres latins par William Jones en 1763. Outre le texte en latin, le poème comprend de larges passages en anglais1. Dans ce poème, Caïssa repousse d'abord les avances du dieu de la guerre, Mars. Blessé par ce rejet, Mars cherche l'aide du dieu des sports, Euphron, frère de Vénus, qui crée le jeu d'échecs comme cadeau pour que Mars gagne le cœur de Caïssa".
Nous ne sommes que des pions, et le maître des échecs s'amuse à bouger les pièces aux dépens des autres. Reine en échec par la Roi ou Roi en échec par la reine? Qui sont les pions, ces victimes collatérales pour arriver au but ultime?
Vous l'avez compris, le nouveau roman d'Albane Mondétour vient de paraître et il se nomme "Caissa".
Nous y retrouvons les protagonistes de "First": Céleste Laroque, William et Lucie Delamare, Chloé, ... Le fantôme fait encore parler de lui par le prisme de ses disciples.
Cette fois, Céleste est clairement menacée de mort. "Le fantôme" veut lui faire payer d'être là, toujours en vie, et qui plus est, heureuse. S'en suit une course poursuite pour échapper à ce terrible destin. Mais comment se débrouille-t-il? Il est sensé être MORT!! Tué par Céleste... Une vengeance? Alors pourquoi faire payer le prix à d'innocentes victimes? Est-ce dû au statut de "notable" dont leurs familles sont issues?
Mon avis:
Je vous l'ai déjà dit, mais c'est confirmé, Albane Mondétour est ma REINE du Thriller! Elle sait toujours autant nous captiver avec des histoires abracadabrantesques. Où son cerveau va-t-il chercher tout ça? Le scénario est très recherché, tellement subtil, élaboré. Ca peut paraître surréaliste et malgré tout, on marche à fond. Jusqu'à avoir un peu peur dans le noir ou seul dans une rue déserte...
On ne sort pas du roman tout de suite après l'avoir fini, il nous colle à la peau et à l'esprit encore quelques temps... Peut-on faire confiance à ses amis, à ses proches, ...? Les gens qui ont traversé notre vie à un moment donné peuvent-ils revenir pour nous fulminer?
L'esthétique est toujours très présent, la nature aussi. Une grande maison, même deux, cachées des regards indiscrets, de la végétation, de la chaleur, un beau soleil, le sud!
Nous retrouvons également le rôle majeur des téléphones portables et des journaux intimes de la jeunesse. Ils permettent de comprendre la psychologie des personnages, et découvrir quelle est cette petite graine qui a germé dans l'esprit et fait échafauder des atroces plans.
J'adore l'univers d'Albane Mondétour, elle me fascine. Elle casse les codes, elle fait du noir dans un univers de beau. Par exemple, si vous rêvez de mariage et l'idéalisez comme "le plus beau jour de votre vie", vous risquez de changer d'avis.
De plus, l'auteure me donne envie de venir visiter sa région , m'imprégner des lieux. Je pense que l'Office de tourisme aurait tout intérêt à organiser des visites guidées des différentes maisons et à y raconter l'histoire de chacun des livres d'Albane... Un peu comme ce qui peu exister pour Jack l'éventreur...
En un mot, ruez-vous sur ce nouveau thriller! Ne pas avoir lu "First", qu'on pourrait qualifier de tome 1, n'est pas un frein du tout. Vous vous y retrouverez très bien. Cependant, n'hésitez pas à le lire quand même, il vaut le coup!