Hello tout le monde! J espère que vous allez bien.
Aujourd’hui je voulais vous parler de « Un Atelier pour deux », pièce de Laurence JYL que j’ai eu la chance d’aller voir jeudi dernier.
C’etait ma première pièce de la saison et j’étais ravie de retrouver l’ambiance du théâtre et des planches.
C’est donc dans le sympathique « Théâtre de Passy », intimiste (200 places) et superbement bien aménagé (sièges plongeant sur la scène pour une meilleure visibilité, acoustique et refait à neuf) que le rideau rouge s’ouvre sur Jean-Luc Moreau en tenue d’artiste sculpteur dans son atelier. Atelier qu’il partage avec une autre plasticienne , spécialisée dans les métaux et la verrerie, qui ne tarde pas à faire son entrée également: Véronique Jannot.
Les deux semblent très proches, vieux couple (amitié, amour, mentorat … on ne sait pas) de 22 ans, au train-train quotidien bercé d’habitudes. Toutefois, il semble y avoir du changement dans l’air et le malaise est palpable … Sabine doit annoncer une nouvelle de grande ampleur à Bertrand mais a du mal à trouver les mots et le moment pour « lâcher sa bombe ».
Enfin c’est ce qu’elle croyait …car Bertrand lui donne ouvertement son feu vert pour partir à l’autre bout du monde avec son bellâtre Guillaume (Emmanuel Guttierez), sans reproche ni discussion inutile. Et il a déjà une solution pour la remplacer : Angelo !
Soufflée mais digne, Sabine lui propose tout de même de rencontrer son amoureux, avant le départ définitif prévu 48h plus tard.
Mon avis:
Le thème de la pièce parle à tout le monde, chacun a déjà été confronté à des décisions émanant de soi ou de l’autre qui changent le cours de la vie.
Menée par un Jean-Luc Moreau plus brillant que jamais, qui porte littéralement la pièce sur ses épaules, qui en impulse l’énergie et l’émotion. On ne peut qu’avoir de la compassion pour son personnage pourtant un brin manipulateur. Pleine de contrepieds, de réactions inattendues, de ying et de yang, le plus faible en apparence peut se révéler le plus fort stratégiquement, à l’instar de David contre Goliath.
J’ai vécu un moment suspendu avec une pièce à l’écriture intelligente et des comédiens que j’admire. Ce n’était que le début pour eux, leur reprise, et la pièce gagnera à se muscler avec encore plus d’énergie et de répondant, pour un tourbillon d’amour endiablé, de rythme et d’émotions.
C’est une ode à l’amour, quelque soit sa forme. L’Amour, comme dirait Bertrand, « ce n’est pas que dans un lit ». C’est tout le reste autour : les attentions, la présence, la connivence. Toutes ces choses dont on ne se rend compte que lorsqu’elles ont disparues. Il était temps de les faire se manifester.
Un grand merci à Pierre Cordier pour sa confiance sans cesse renouvelée et ce beau moment de théâtre.
Vive le spectacle vivant et vive les artistes. Merci.
« Un atelier pour deux », du jeudi au dimanche 21h au Théâtre de Passy, 75016.