C'est avec ce roman que je découvre la plume de Joël Dicker, mais une chose et sûre, je ne vais pas m'arrêter là!
J'ai pris une véritable claque, cet auteur a un talent indéniable. Alors que les 856 pages (version poche) peut avoir tendance à rebuter, sinon dissuader, les premières pages nous convainquent clairement et l'on sait déjà qu'on en viendra vite, très vite, à bout!
L'histoire:
Marcus Goldman vient de passer une folle année grâce au succès démentiel de son tout 1er roman. A lui la belle vie new-yorkaise et une romance avec une actrice américaine en vogue.
Mais la féérie ne dure qu'un temps, les médias jettent leurs dévolus sur de nouveaux talents et le public les suivent...
Il est temps pour Marcus de se remettre en scène et de passer rapidement à l'écriture d'un second roman, d'autant que sa maison d'édition le presse. Elle lui a fait une jolie avance et compte bien pouvoir l'éditer bientôt.
Mais la malédiction de l'écrivain atteint Marcus. Et plus on le presse, plus le syndrome de la page blanche et du manque d'inspiration l'envahit. Il essaie tout: s'isoler, quitter New-York, aller s'installer pour quelques temps à la campagne chez ses parents... Il tente alors le tout pour le tout, retourner aux sources, auprès de son professeur de littérature et meilleur ami, Harry Québert, qu'il avait délaissé depuis son avènement.
C'est dans en voiture que Marcus rejoint Aurora dans le New Hampshire pour trouver conseils, réconfort, motivation et coups de pieds aux fesses auprès de celui qui lui a tout appris, donné confiance en son talent et discipline: footing a l'aube, match de boxe: qui tient le rythme peut écrire! L'écriture est un art et un investissement, se mettre au service de l'histoire, donner de l'émotion aux lecteurs, réinventer la vérité, accéder au paradis des écrivains!
Et il sait de quoi il parle Harry Québert, lui qui a forgé son nom et sa réputation grâce au succès incommensurable de son premier roman "Les origines du mal".
Les retrouvailles entre les deux hommes vont s'avérer moins simples que prévues. Certes, après une période de test, Marcus a quand même "abandonné" Harry dés les premiers signes de succès et ce depuis plus d'un an... Un cadavre est retrouvé au fond du jardin d'Harry. Ressort alors un fait divers de l'été 1975 qui avait secoué Aurora avec violence: la disparition et aujourd'hui la mort confirmée de la jeune Nola Kellergan. Harry Québert est suspecté et incarcéré immédiatement.
Convaincu de don innocence, Marcus va déployer toute son énergie a prouver l'innocence de son ami, mentir, père spirituel, quitte à faire passer à l'as l'écriture de son prochain roman. De toute façon, l'inspiration a disparu.
Commence alors une enquête endiablée, remontant le fil de l'histoire d'Harry et de son entourage à Aurora, découvre la relation particulière liant Harry à Nola, les conditions dans lesquelles "les origines du mal" ont été écrites, pourquoi ce titre, pourquoi le manuscrit a-t-il été retrouvé auprès du corps de Nola avec cette annotation " Adieu Nola chérie"... D'incessants flash-backs entre aujourd'hui et l'été 1975 pour découvrir la ou plutôt toutes les vérités sur l'affaire Nola Kellergan et donc sur "l'affaire Harry Québert".
Mon Avis:
Mais quel talent ce Joël Dicker ...!!!! Si jeune et déjà quelle oeuvre et quel palmarès! Grand prix de l'Académie f
Française, prix Goncourt des lycéens, entre autres et 2 autres romans (en plus de celui ci) ayant reçus un succès public faramineux: "la disparition de Stéphanie Mailer" et "le livre de Baltimore" , auxquels on peut rajouter l'adaptation en série télévisée réalisée par Jean-Jacques Annaud de cette oeuvre "la vérité sur...".
Mais revenons au roman: 856 pages d'un thriller intense, chaque page a son rebondissement. Une pléiade de personnages et chacun devient suspect a un moment iu à un autre. Chacun a ses petits secrets et aurait un mobile tangible. On a beau se dire: "après cette page j'arrête" mais ce n'est pas possible... Un nouvel élément vient attiser notre curiosité.
On se prend de passion pour cette histoire. Comment dans une aussi petite ville qu'Aurora, ou tout le monde épie tout le monde la lumière sur cette histoire n'a-t-elle pas pu être faite en 25 ans?
Entre les conseils d'écrivain prodigués par Harry à chaque nouveau chapitre, la transmission du goût de l'effort, les rebondissements, la mauvaise piste sur laquelle les habitants d'Aurora et Harry lui-même entraînent Marcus et qui le discréditent pour un temps auprès de l'opinion public, le puzzle qui commence à s'assembler. Un belle fin, une belle réhabilitation, une belle histoire d'amour simple et évidente et surtout la lumière sur la cruauté et la cupidité des Hommes, tout comme des vies peuvent être bâties et déroulées sur des mensonges.
Depuis que j'ai commencé la lecture de ce roman, je n'arrête pas d'en parler autour de moi tant je suis enthousiaste. Je me suis aperçu que beaucoup l'avait lu et adoré, d'autres vu et adoré la série, d'autres intrigués et motivés pour le lire tant la promotion de ce livre est facile à faire...
Enfin, je suis sûre que le prénom Nola va connaitre un vif succès dans les mois et années à venir. Moi-même je pense que je me serais laissée tenter si j'avais eu à donner un prénom à une petite fille!
Bravo à vous Monsieur Joel Dicker pour ce magnifique thriller. J'ai hâte de lire vos autres ouvrages!