« Voix sans issue » de Marlène Tissot.
C’est l’histoire de 2 destins croisés, 2 personnages paumés, abusés par la vie. Marianne, devenue Mary, violée régulièrement par son père pendant son enfance sous couvert de sa mère. Franck, harcelé moralement et battu par sa mère. Et Ian...
Des destins isolés qui vont finir par se croiser, se trouver, pour le meilleur et pour le pire. Et une petite fleur peut pousser au milieu d’un désert de rocaille...
Au début, le sujet ne me plaisait pas du tout. Trop d’actualité peut-être ! Mais je me suis accrochée, pour finir par lâcher prise sur mon appréhension et apprécier le récit. Je dois dire que c est le gros point fort de ce roman: nous faire changer d avis en faveur de l histoire. Et puis aussi cette lueur d’espoir qui fait qu en regardant la vie du bon côté, en ne lâchant rien, en prenant la bonne distance, en évitant la rancune, ... le cours de la vie peut tourner dans le bon sens. L'envie, et la faculté à donner le meilleur de soi-même quand quelqu'un est à nos côtés, qui nous aime sans nous juger, atteindre la sérénité.
Le point faible en revanche vient des personnages. On a l’impression de les connaître déjà, de les avoir rencontrés dans d’autres romans. Mary ressemble beaucoup à #lisbethsalander de la trilogie #millenium de Stieg Larsson, et Franck: #vernonsubutex de Virginie Despentes.
J’ai été un peu perdue aussi au milieu du récit, entre Ian, l’incendie, le fait que Mary savait avant qu’on le lui annonce réellement, et elle ne pouvait pas être sur place car elle n’a pas de voiture. Même si j’avais bien compris qui était vraiment Ian, je n’ai pas bien compris le déroulé de ce passage.
En bref, vous l’aurez deviné, j’ai bien aimé ce roman, mais sans plus...
Peut-être en aurez-vous une autre lecture et une autre approche? N’hésitez pas à nous partager votre point de vue!
Les bonnes phrases:
P.179: "La nuit a été calme; Le manque d'alcool a fini par se dissiper. L'impression d'un sommet à atteindre. Grimper jusqu'au pic d la douleur. Crever d'envie, une soif cruelle. La contenir au mieux. De toute manière, je n'avais pas de quoi y succomber. Me concentrer sur le boulot, trembler, injurier le silence, shooter dans les bouquets de fleurs, piétiner les tombes, enquiller les cafés, serrer les dents, compter les heures, Puis, subitement, constater que tout s'apaise.