Hello mes amis lecteurs amoureux des livres,
Connaissez-vous la littérature japonaise? L’aimez-vous?
Pour ma part, je n’avais lu que « Les délices de Tokyo » de Durian Sukegawa.
Aussi j’étais contente de retrouver un univers aussi poétique que celui-là dans « Tant que le café est encore chaud » dé Toshikazu Kawaguchi ».
Sous forme de jolies histoires, toutes corrélées les unes aux autres (contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord), on plonge dans la magie de ce café pas comme les autres, tenu par le couple Nagare et Kei, et sa petite sœur Kazu,
Le « Funiculi Funicula » est un endroit discret et peu ordinaire car on ne peut recevoir plus de 9 clients en places assises, mais il dispose de 3 pendules dont une seule donne la véritable heure. Et sur ces 9 places, une est prise à demeure par une curieuse dame en blanc, qui lit son livre à longueur et ne se lève qu’une seule fois par jour pour aller aux toilettes.
Toujours au frais, même lors de températures extérieures caniculaires, ce café situé en sous-sol a tout pour attiser la curiosité. Une légende raconte même que le café servi ici donne le pouvoir de voyager dans le temps et retourner dans le passé (et qui sait? Peut-être aussi dans le futur?). Alors légende urbaine publicitaire ou fait réel ? Et si c’était vrai, à quoi bon puisque le présent ne peut en être changé ?
Ce court roman est une pépite de douceur et d’émotion. Les personnages sont simples et ordinaires, tous soumis à des peines affectives intenses et pudiques qui ne demandent qu’à être apaisées. L’endroit est également rudimentaire, avec son peu de places assises et le goût du café totalement disparate selon si Nagare, Kei ou Kazu le prépare. Chacun a sa méthode et lui confere donc un goût propre. Les habitués le savent et n’en commandent qu’en fonction de qui est la.
Pourtant malgré toutes ces singularités, l’auteur réussit à nous exposer une histoire fascinante, sous forme de fable.
Fautes attention à tous les détails décrits dans le roman, ils ont tous leurs importances. Le livre est court, rien n’est en trop, rien n’est en moins. Tout d’imbriqué comme un puzzle. C’est un magnifique exercice de style.
On est loin d’un « happy end » à l’américaine, au contraire. La réalité est présentée telle qu’elle est dans la vie, douloureuse et crue. Ce qui en exacerbe les petits moments d’espoirs et de beauté.
Les japonais ont ce talent d’arriver à créer des histoires douces et poétiques tout en abordant des sujets difficiles.
Je vous conseillé ce joli roman, et j’ai hâte de lire le suivant, « Le café du temps retrouvé » dont le premier chapitre est proposé en teasing à la fin dans l’ed « Le livre de Poche ».