Emma est une jeune femme moderne et brillante. Bien entourée de ses amies, son cursus à La Sorbonne se passe magnifiquement et elle obtient son diplôme avec brio.
Alors qu’elle entre dans la vie professionnelle, un professeur qu’elle n’appréciait pas du tout, sollicite la Direction de l’Université, pour travailler avec elle, partager ses travaux et la prendre sous son aile afin qu’elle puisse le remplacer dans ses cours.
Contre toute attente, Emma accepte la proposition et se plaît à partager les cours avec Darren. Elle, qui le considérait comme le dragueur de service, rentre doucement dans son jeu de séduction jusqu’à tomber totalement sous le charme. Le temps passe, les griffes du prédateur se resserrent autour d’ elle. Plus le comportement de Darren change, plus la jeune femme tombe amoureuse, prête à s’engager auprès de celui qu’elle aime et admire.
Mon avis:
On a tous entendu parler des pervers narcissiques sans forcément imaginer en quoi ça consistait, en pensant même qu’on ne se laisserait pas prendre, qu’on le verrait arriver.
Pendant toute la durée du roman, on voit Darren tisser sa toile autour d’une Emma amoureuse, totalement sous sa coupe. Comment peut on être aussi méchant et lâche? S’en prendre aux plus faibles, les manipuler, savoir jouer de son charme juste quand il le faut…
A chaque nouvelle situation on a envie de secouer Emma, de lui ouvrir les yeux, lui dire de prendre ses jambes à son cou, détaler et ne pas se retourner. On lui en veut même un peu parfois de ne pas réagir, de quémander un amour et une attention qu’elle n’aura plus. Nous on l’a compris, mais elle, n’est pas en état de le faire. Plus le temps passe et plus il l’isole. Il ne lui laisse plus la possibilité d’avoir une vie sociale. Il a fait le ménage autour d’elle, l’air de rien. Elle qui était si forte physiquement et intellectuellement se retrouve aux prises d’un prédateur jaloux et destructeur.
Le début du roman commence tambour battant. On partage avec Emma et ses copines l’ambiance de la vie étudiante équilibrant parfaitement la studiosité et le festif.
On en apprend beaucoup sur les médecines chinoises, on se passionne pour cette discipline. On aimerait que cette partie soit un peu plus longue.
Puis doucement, lancinement, la descente aux enfers commence. Si une personne aussi forte et équilibrée qu’Emma, brillante avec l’avenir devenir devant elle, peut etre une victime dans s’en rendre compte, tout le monde peut se faire avoir par ce genre de créatures.
Le roman de Cassandre B. livre un témoignage poignant sur un phénomène de société malheureusement très répandu.
il ouvre les consciences et insiste sur le rôle de la famille et de l’entourage.
Pourquoi ce titre de roman?
« Le Bakeneko (monstre-chat,légende du folklore japonais), était un esprit maléfique qui pour parvenir à ses fins, emprisonnait sa proie dans un printemps amoureux ou dépendance et culpabilité prenaient peu à peu le pas sur la relation » (note de l’auteur).
« Le printemps de Bakeneko » est un beau roman, qui bouscule.