C’est dans le très beau théâtre de Jean-Michel Rives, le Théâtre du Rond-Point, que Christophe Aleveque a fait sa rentrée parisienne le jeudi 10 Mars dernier, et y restera jusqu’au 3 Avril.
Deux ans après son dernier spectacle « Trou Noir », Christophe Aleveque revient dresser un portrait ironique de la vie actuelle. Son entrée sur scène est pleine d’humilité, assez discrète , nous explique que son fils de 2 ans dort dans les coulisses. Et tout le spectacle sera axé sur cette question qui lui paraît désolante : comment expliquer le monde d’aujourd’hui à son fils qui va grandir au milieu de « merdier »?
La meilleure arme dans ces cas là étant bien évidemment l’Humour. Il passe tout en revue: tout ce qu’on a été capable de faire et d’endurer pendant le confinement et la période Covid en général (nous vivons d’ailleurs un grand moment de rire et d’autodérision collective lorsqu’il passe en revue tous les ordres et contre-ordres que nous avons connus et acceptés à ce moment là). Mais il aborde la nutrition, les véganes, , les élections présidentielles à venir, Poutine, …
Quelques pas de danse, une chanson, un fond de plateau « tapisserie », un gimmick de nageur de brasse… accompagnent un décor minimaliste orné simplement d’une table de bar « mange-debout » d’un côté et une simple chaise en bois de l’autre, histoire que l’artiste puisse s’hydrater d’un côté et se poser de temps en temps de l’autre. Un spectacle tout en sobriété!
On passe Un bon moment, une bonne soirée, le public est aussi content de pouvoir retourner au théâtre sans contrainte (pas de masque, pas de pass sanitaire) et avoir le plaisir de pouvoir se moquer un peu de nous-mêmes.
C’est la première fois que je voyais Christophe Aleveque sur scène. Je ne le connaissais qu’à la télévision et particulièrement dans les émissions de Laurent Ruquier. Je l’ai trouvé moins acide et moins gaucho que je ne l’aurais imaginé. Est-ce sa nouvelle paternité ou la « censure » pesante actuelle ou le fait sur ce soir la première mais je pense que son jeu va se muscler au fur et à mesure des représentations et tout comme le bon vin, il a se bonifier.
Vive le spectacle vivant! Retournons au théâtre!